Mythique Chamonix-Zermatt
Mythique Chamonix-Zermatt
J’aimerais vous faire découvrir le plus beau et prestigieux raid à skis des Alpes, la mythique « Haute Route » Chamonix-Zermatt.
Ayant effectué cette traversée célèbre “Chamonix-Zermatt” de nombreuses fois, j’aimerais vous donner envie de parcourir cet itinéraire, pour ses paysages sublimes et variés, pour ces efforts toujours récompensés par une ambiance incroyable, pour ces nombreux moments de partage avec les autres skieurs et les gardiens des refuges.
Argentière, Trient, Champex, Mont-Fort, Prafleuri, Dix, Vignettes, autant d’étapes et de soirées mémorables dans ces balcons d’altitude.
Je ne donnerais que peu de chiffres, les photos des étapes à elles seules suffiront à rêver, à imaginer “votre” raid à skis, avant d’y mettre vos spatules…
Merci à tous mes clients pour m’avoir permis de parcourir ces étapes avec leurs sourires en récompense !
Qu’est-ce que “Chamonix-Zermatt” ?
Réalisé au printemps, de Mars à Mai, ce raid à skis relie Chamonix (en France) à Zermatt (en Suisse) par des glaciers, des cols, et des sommets. C’est l’itinéraire de ski de randonnée le plus célèbre des Alpes.
Réalisé sur une semaine, il est nécessaire de dormir dans des refuges en haute montagne.
Suis-je prêt(e) ?
Ce raid à skis est exigeant techniquement et physiquement.
Techniquement, le skieur doit être à l’aise en toutes neiges, et sur des pentes plus ou moins raides. Certains passages se remontent en crampons. Enfin, skier avec un sac à dos chargé n’est pas évident et demande un apprentissage.
Physiquement, il faut résister à des journées en altitude, plus ou moins longues, avec un grand dénivelé sur certaines étapes. On porte aussi un sac à dos conséquent.
L’équipement
Le poids est l’ennemi principal du skieur de randonnée. Le sac à dos sera le plus léger possible, mais l’indispensable est déjà lourd.
Il faut : des vêtements pour s’adapter aux conditions météorologiques, du matériel technique de progression et de sécurité, du petit matériel d’orientation, le nécessaire pour passer quelques nuits en refuges, de quoi s’alimenter et s’hydrater correctement…
Découpage des étapes
Suivant votre forme physique et les réservations dans les différents refuges, il est possible de modifier certaines étapes, en les rallongeant ou les raccourcissant.
Le raid “Classique” se programme normalement sur 6 jours. Le découpage que je vous propose est mon préféré
“Le” topo-guide de référence
Ecrit par des amis guides de haute montagne. Pour tout savoir sur ce raid à skis, préparation, logistique, itinéraires… INDISPENSABLE ! …et aussi dans le sac à dos.
Chamonix-Zermatt : “La Haute Route Classique”
Premier jour : des Grands Montets au refuge d’Argentière
D’Argentière, dans la vallée de Chamonix, on prend le téléphérique pour Lognan, puis le 2e tronçon qui mène aux Grands Montets.
De la gare d’arrivée du téléphérique, on prendra quelques minutes pour monter tout en haut de l’Aiguille des Grands Montets.
Le panorama est fantastique avec côté Sud-Ouest le Mont Blanc (4808m)…
…et côté Nord-Est les grands sommets du bassin glaciaire d’Argentière, dont l’Aiguille du Chardonnet (3824m) à gauche, l’Aiguille d’Argentière (3901m) à droite, et au fond Le Tour Noir (3837m).
Par des escaliers, descendre au col des Grands Montets (3225m).
La descente
On démarre la descente en zigzaguant entre les crevasses du glacier des Rognons.
Il y a des jours où la neige est excellente !
Prudence ! on est sur un glacier, avec les séracs de l’Aiguille Verte (4122m) au-dessus de nous.
Tout en bas du glacier des Rognons, on arrive sur le plat du glacier d’Argentière.
On se retrouve sous les faces Nord de l’Aiguille Verte (4122m), des Droites (4000m) et des Courtes (3856m).
La remontée
On met les peaux, puis on traverse le glacier pour se retrouver rive droite du glacier d’Argentière.
Sur le glacier peu raide, on longe la moraine sous l’Aiguille d’Argentière (3901m).
Un peu avant le refuge, avec le massif des Aiguilles Rouges et le Buet (3096m) au fond.
Enchâssée dans la moraine, on remonte une courte pente raide donnant accès au refuge d’Argentière (2771m).
Et si la neige est bonne et non gelée, on arrive directement à skis au refuge d’Argentière (2771m).
Le refuge d’Argentière (2771m) côté Ouest, et le Tour Noir (3837m).
Et le refuge d’Argentière (2771m) côté Est.
Depuis le refuge, magnifique panorama sur le Dolent (3823m) et le Triolet (3870m) à sa droite.
Le refuge d’Argentière (2771m) est spacieux et les gardiens aux petits soins pour les skieurs… Merci Fred et Béa !
Avant de se coucher, on profite encore des montagnes…
Deuxième jour : du refuge d’Argentière à Champex
Suivant l’envie et les conditions, on peut rallier le plateau du Trient soit par le col du Chardonnet (3321m) (Historique), soit par le col du Passon (3028m). Des deux côtés, les paysages sont fantastiques.
Par le col du Chardonnet
Tôt le matin, après un bon petit déjeuner, il est temps de partir car l’étape va être longue.
Au départ du refuge d’Argentière (2771m), et si la neige est gelée, on aura intérêt à mettre les crampons pour traverser les premières pentes, raides !
Puis on se laissera glisser le long de la rive droite du glacier d’Argentière.
Pour monter au col du Chardonnet (3321m), on aura le choix, suivant les conditions d’enneigement, entre démarrer rive gauche ou rive droite du glacier du Chardonnet.
Le passage rive gauche se faufile entre de petites barres rocheuses pour traverser sur la gauche et rejoindre le plateau du glacier du Chardonnet.
Pour passer par la rive droite du glacier du Chardonnet, traverser sous la langue terminale du glacier, et remonter sèchement une moraine enneigée.
Passer tout proche des parois rocheuses de l’Aiguille du Chardonnet (3901m).
Plus on monte, plus la vue se dégage sur les faces Nord de l’Aiguille Verte (3122m) et des Droites (4000m).
Arrivé sur le plateau supérieur, le col du Chardonnet (3321m) est bien visible.
Col du Chardonnet
Du col du Chardonnet (3321m), beau panorama sur le glacier de Saleina et les sommets du Valais (Suisse).
Côté Saleina, le col du Chardonnet (3321m) est très raide sur une centaine de mètres.
Après la descente du col du Chardonnet (3321m), on se laisse glisser sur le glacier de Saleina en passant sous la Grande Fourche (3619m).
C’est un beau plateau glaciaire.
On se rapproche de la Fenêtre de Saleina (3261m).
Depuis le glacier de Saleina, au loin, le Grand Combin (4314m) est grandiose ! Et à l’extrême droite, la Grande Lui (3509m).
Suivant la qualité de la neige et le niveau des skieurs, on montera à la Fenêtre de Saleina (3261m) à skis.
Fenêtre de Saleina
Nous voici au deuxième col de la journée, la Fenêtre de Saleina (3261m).
Voici notre col d’un peu plus loin.
Belle vue sur le Plateau du Trient et les Aiguilles du Tour (3542m et 3544m).
On dirait qu’il y a eu du vent ces jours-ci !
C’est sur ce Plateau du Trient que se rejoignent les deux itinéraires depuis le refuge d’Argentière (2771m), par le col du Chardonnet (3321m) et par le col du Passon (3028m).
Par le col du Passon
Du refuge d’Argentière (2771m), descendre à pieds ou à skis la première pente raide.
Se laisser glisser sur le glacier d’Argentière tout en rejoignant la rive gauche.
Longer de petites parois rocheuses au niveau d’une zone de crevasses.
Sous cette zone crevassée, retraverser le glacier d’Argentière pour aller rive droite, contre une moraine raide.
Gravir cette moraine raide en crampons.
Puis remonter les pentes au-dessus en se dirigeant vers l’échancrure du col du Passon (3028m). L’Aiguille Verte (4122m) est derrière nous, avec le glacier des Rognons descendu la veille.
Au pied du couloir du col du Passon (3028m), mettre les skis sur le sac à dos, mettre les crampons et prendre le piolet.
Remonter le couloir raide jusqu’au col du Passon (3028m).
Col du Passon
On est bien content d’être arrivé en haut du premier col de la journée !
Au col du Passon (3028m), on se retrouve sur le glacier du Tour. En face, le refuge Albert 1er (2702m) est visible.
Il peut servir pour s’abriter ou y faire étape, ou en cas de mauvais temps !
Descendre une pente raide puis traverser le glacier du Tour en direction du col Supérieur du Tour (3288m).
On progresse en direction de l’Aiguille du Tour (3542m) et de l’Aiguille Purtscheller (3478m). A droite, la combe raide montant au col Supérieur du Tour (3288m).
Derrière nous, l’Aiguille du Chardonnet (3824m) est le Seigneur des lieux.
Pour prendre pied sur le col Supérieur du Tour (3288m), il faut faire quelques mètres dans des rochers en portant les skis.
Col Supérieur du Tour
On se retrouve en Suisse. Traverser vers l’Est en longeant la face Nord de Tête Blanche (3429m), et rejoindre l’itinéraire venant de la Fenêtre de Saleina (3261m).
Skier sur le Plateau du Trient en passant à gauche de la Pointe d’Orny (3269m) et de la Petite Pointe d’Orny (3187m), ainsi que de la cabane du Trient (3170m). Elle peut servir pour s’abriter ou y faire étape, ou en cas de mauvais temps !
Elle peut servir pour s’abriter ou y faire étape, ou en cas de mauvais temps !
En descendant la partie raide du glacier du Trient, on aperçoit à droite le col des Ecandies (2793m).
Une traversée permet de stationner au pied du couloir. On remet les crampons et on remet les skis sur le sac.
Le couloir est raide, et des cordes généralement en place permettent de monter en sécurité.
Pour la seconde partie en neige, le piolet peut être utile ! si les cordes ne sont pas là.
Une cordée arrive…
Col des Ecandies
Du col des Ecandies (2793m), troisième et dernier col de la journée, la vue est superbe sur le Plateau du Trient.
De l’autre côté, tout le Val d’Arpette est visible.
C’est une très belle descente que ce vallon jusqu’à Champex (1468m).
Sur le bas, on rejoint la piste de ski venant de La Breya, le haut du petit domaine skiable de Champex.
On passe devant le Relais d’Arpette, autre moyen d’hébergement à l’extérieur du village de Champex (1468m). On termine la descente en suivant la piste de ski jusqu’au télésiège et au parking (1498m).
Quelques minutes de marche en descente, et on se retrouve au bord du joli lac de Champex (1468m), au coeur du village.
Un hébergement agréable à Champex (1468m), près du centre : le gîte “En Plein Air”.
Confortable et accueillant (Merci Lise…).
Et pour les courses pour les jours suivants, épicerie et boulangerie “Lovey”.
Troisième jour : de Champex à la cabane de Prafleuri
De Champex (1468m), il faut descendre dans la vallée et faire une liaison par la route pour redémarrer le raid de la station de ski de Verbier (1500m).
Une entreprise de taxi (minibus) fiable et sympathique : “Taxi des Combins”. Merci Jean-Yves…
Le taxi nous emmène à Le Châble (821m), au départ de la remontée mécanique qui monte à Verbier (1500m).
Puis on enchaîne avec celle qui monte aux Ruinettes (2200m).
Magnifique vue sur le massif du Mont-Blanc…
…et sur le massif des Combins, dont le Grand Combin (4314m), à gauche.
Des Ruinettes (2200m), on prend ensuite la télécabine “La Chaux Express” qui monte à La Chaux (2260m). Puis enfin le téléphérique “Jumbo” pour le Col des Gentianes (2950m).
Au milieu des pistes et du domaine skiable, la Cabane Mont-Fort (2457m) est un hébergement supplémentaire. Elle peut servir pour faire étape, ou en cas de mauvais temps !
Cabane Mont-Fort (2457m).
Du Col des Gentianes (2950m), descendre la piste rouge des Gentianes pour s’arrêter au fond du vallon.
Le vallon de la Chaux.
Mettre les peaux et remonter le court vallon.
Les derniers mètres sont raides pour arriver au col de la Chaux (2940m).
Col de la Chaux
De l’autre côté du col de la Chaux (2940m), le vallon menant au lac du Petit Mont Fort, avec la Rosablanche (3336m) au loin.
On remet les peaux pour monter au col de Momin (3015m).
Vue sur le vallon et le col de la Chaux (2940m).
Le Grand Combin (4314m), majestueux.
Et avec un groupe…
Col de Momin
Du col de Momin (3015m), on aperçoit le sommet de Rosablanche (3336m).
Sur le glacier de Grand Désert. Loin derrière, le col de Momin (3015m).
On est rarement seul sur la Haute Route !
Sur la fin de l’ascension, on remonte le glacier de Prafleuri.
On pose les skis au pied du ressaut final, et on finit en crampons et piolet jusqu’au sommet de Rosablanche (3336m).
La Rosablanche
Un beau sommet aérien que cette Rosablanche (3336m).
Vers le Sud-Est, au centre, le Pigne d’Arolla (3790m), sommet que l’on gravira dans deux jours, et à sa droite le Mont Blanc de Cheilon (3870m).
Et loin vers l’Est, le Cervin (4478m) ou Matterhorn, et à droite, la belle pyramide neigeuse, la Dent d’Hérens (4171m).
Retour aux skis, puis vient la descente du glacier de Prafleuri.
Tout en bas, la cabane de Prafleuri (2662m).
Une immense traversée raide et délicate sous le sommet du Miroir (3129m)…
… et c’est l’arrivée à la cabane de Prafleuri (2662m).
La cabane de Prafleuri (2662m).
Et sa terrasse ensoleillée…
A la cabane de Prafleuri (2662m), l’accueil est sympathique avec le thé de marche, et la gardienne aux petits soins pour les skieurs… Merci Babeth.
Il y a aussi la possibilité de prendre une douche chaude, quel luxe…
Quatrième jour : de la cabane de Prafleuri à la cabane des Dix
Départ tranquille de la cabane de Prafleuri (2662m).
Proche de la cabane, on remonte la courte pente d’accès au col des Roux (2804m).
La pente est soutenue mais courte !
Col des Roux
Arrivé au col des Roux (2804m), on enlève les peaux.
Au loin, les sommets du Pigne d’Arolla (3790m) et du Mont Blanc de Cheilon (3870m) nous font de l’oeil !
Et c’est parti pour une grande traversée en dérapage côté Val des Dix.
On longe en légère descente tout le lac des Dix.
Vers l’extrémité Sud du lac, on remet les peaux juste avant le Pas du Chat, que l’on remonte sèchement !
Après le Pas du Chat, on remonte quelques moraines vers le Sud.
Lente remontée sous le soleil !
Enfin ! on se rapproche du grand et impressionnant sommet du Mont Blanc de Cheilon (3870m).
Puis on longe le glacier de Cheilon.
Pour arriver à la cabane des Dix (2928m), il faut contourner le sommet de Tête Noire (2979m). Derrière nous, l’échancrure du Pas de Chèvres (2855m) qui permet de descendre sur Arolla (2006m) en cas de mauvais temps le lendemain.
La cabane des Dix (2928m) est en vue !
Plus que quelques mètres…
La confortable et accueillante cabane des Dix (2928m). Merci Daniel.
Intérieur de la cabane.
De la cabane des Dix (2928m), la majestueuse face Nord du Mont Blanc de Cheilon (3870m)…
… et plus à l’Est, le Pigne d’Arolla (3790m), notre sommet du lendemain, et le Cervin (4478m) et la Dent Blanche (4357m).
Cinquième jour : de la cabane des Dix à la cabane des Vignettes
Départ au petit matin de la cabane des Dix (2928m), avec face à nous le Mont Blanc de Cheilon (3870m).
Après une descente en dérapage, on met les peaux sur le plat du glacier de Cheilon.
Puis on remonte tranquillement le glacier de Tsena Réfien.
C’est un glacier bien crevassé par endroits !
Le Mont Blanc de Cheilon (3870m) s’illumine.
On prend de l’altitude.
C’est une partie délicate en cas de mauvaise visibilité…
… car les crevasses à cet endroit du glacier de Tsena Réfien sont sournoises !
Mais la corde est là !
La pente s’adoucit sur le plateau supérieur.
Au loin, le Mur de la Serpentine nous attend.
Au col de Tsijiore Nouve (3423m), le Cervin (4478m) se dévoile.
Une grande traversée est nécessaire pour surmonter les séracs de la Serpentine.
Un fort vent souffle sur les sommets suisses, dont le Cervin (4478m) et la Dent Blanche (4357m) à gauche.
Le Cervin (4478m), ou Matterhorn.
Lente remontée pour atteindre le pied de la Serpentine.
La Serpentine est “le” passage délicat de la journée. Il peut être en neige ou en partie en glace, ce qui complique son franchissement. Quelques crevasses obligent à la prudence !
En neige, on remonte la Serpentine à skis, avec ou sans la corde.
En cas de glace, on remonte la Serpentine à pieds.
Il y a du monde !
Après le passage de la Serpentine et une pause, on reprend la montée en passant par le col du Brenay (3635m).
Lente remontée sous le soleil d’altitude.
Le Pigne d’Arolla (3790m) est en vue.
La pente terminale du Pigne d’Arolla (3790m).
Sublime vue sur les “4000” du Valais, à l’Est.
Sommet du Pigne d’Arolla
Et c’est enfin l’arrivée au sommet du Pigne d’Arolla (3790m), le point le plus haut de cette Haute Route “Chamonix-Zermatt”.
Un petit tour d’horizon s’impose ! Dent Blanche (4357m), Alphubel (4206m), Rimpfischhorn (4199m) et Strahlhorn (4190m).
Puis le Cervin (4478m), la Dent d’Hérens (4171m) et le Liskamm (4527m).
Plus au Sud, le Grand Paradis (4061m) et la Grivola (3969m).
Et enfin, vers l’Ouest, le Grand Combin (4314m) et le Mont Blanc (4808m).
Toute l’équipe est heureuse !
La descente pour rejoindre la cabane des Vignettes (3160m) est courte.
La cabane des Vignettes (3160m) est en vue.
Il ne faut pas rater la traversée finale…
Prière de ne pas s’arrêter sous les séracs lors de la dernière traversée menant au col des Vignettes (3174m).
La cabane des Vignettes (3160m).
Plaque devant la porte d’entrée. Les gardiens vous accueillent chaleureusement dans ce beau refuge confortable, et la cuisine est “top”! Merci Karine et Jean-Michel…
Intérieur de la cabane des Vignettes (3160m).
Depuis les fenêtres de la cabane, la vue est spectaculaire…
Côté Nord, le glacier de Pièce permet de descendre facilement sur Arolla (2006m) en cas de besoin.
Et au Sud-Ouest, une partie de l’étape du lendemain est visible, avec le col de l’Evêque (3382m) au centre.
Sixième jour : de la cabane des Vignettes à Zermatt
Pour la dernière étape, il va falloir se lever tôt car la journée va être longue !
Il y aura 3 cols à traverser, puis une interminable descente sur Zermatt.
Cette étape nécessite un grand beau temps, car c’est la plus délicate du raid, avec de grands glaciers très crevassés.
Après un bon petit déjeuner, c’est le départ de la cabane des Vignettes (3160m).
Le jour se lève à peine, et on démarre par un grand dérapage délicat pour atteindre le col de Charmotane (3037m), où on met les peaux.
Le glacier du Mont Collon permet d’atteindre le facile col de l’Evêque (3382m).
Derrière nous, le Pigne d’Arolla (3790m) s’illumine.
Le col de l’Evêque
Arrivé au col de l’Evêque (3382m), c’est parti pour une belle descente sur le Haut Glacier d’Arolla, face aux Bouquetins (3838m) et à la Dent d’Hérens (4171m).
Au pied de La Vierge (3232m), on remet les peaux et on traverse vers l’Est le Haut Glacier d’Arolla.
Sur notre gauche, le refuge des Bouquetins (2980m) est un abri de secours en cas de mauvais temps !
Au loin, notre objectif, le col du Mont Brulé (3213m).
Suivant l’enneigement, le col du Mont Brulé (3213m) se remonte intégralement à skis, ou à pieds suivant la qualité de la neige et le niveau des skieurs.
Arrivée au col de Mont Brulé (3213m).
Si la neige est dure, on met les crampons et on remonte ce col à pieds.
Le col du Mont Brulé
Du col, on aperçoit la Tête de Valpelline (3802m) et la Dent d’Hérens (4171m).
Pendant un long moment, on va skier en Italie, sur le glacier de Tsa de Tsan, jusqu’au col suivant, le col de Valpelline (3562m).
Une petite descente, puis c’est la lente et longue remontée sur le glacier de Tsa de Tsan.
Arrivée au col de Valpelline (3562m).
Le col de Valpelline
C’est l’instant magique !
Le Cervin (4478m) est juste devant nous, et on sait maintenant que l’on terminera cette Haute Route “Chamonix-Zermatt”.
Le Cervin (4478m) ou Matterhorn dans toute sa splendeur…
Et à sa droite, la Dent d’Hérens (4171m).
Il faut maintenant plonger vers Zermatt (1614m) sur le très crevassé Stockjigletscher.
Sur ce glacier, il est préférable d’avoir du beau temps !
Le groupe est heureux devant le Cervin (4478m).
L’itinéraire est sinueux pour éviter les zones de crevasses et de séracs !
Encore quelques virages, puis c’est le grand schuss sur le long et presque plat Zmuttgletscher, sous la face Nord du Cervin (4478m).
En sortant du glacier, on se dirige vers les pistes de ski du domaine skiable de Zermatt (1614m), que l’on rejoint au restaurant d’altitude Stafelalp (2199m).
Puis on enchaîne par les pistes jusqu’à Furi (1867m) puis Zermatt (1614m).
Et c’est l’arrivée dans le centre de Zermatt (1614m). Les skieurs sont peut-être fatigués, mais surtout heureux d’avoir réalisé cette fameuse et célèbre Haute Route “Chamonix-Zermatt”.
Zermatt (1614m).
Voilà. C’est la fin de cet article. J’espère qu’il vous aura plu. N’hésitez pas à me laisser un commentaire…
Bien sûr, si vous ne vous sentez pas de partir seul, n’hésitez pas à faire appel au service d’un professionnel de la montagne.
En complément, allez voir dans mon blog où j’ai écrit des articles détaillés sur des idées de sorties sur les nombreuses activités liées à la montagne ; n’hésitez pas à aller les lire.
Bonnes sorties à tous les passionnés de montagne, et à bientôt.
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